Plus de 200 organisations de la société civile lancent aujourd’hui un appel pour la mise en place d’un fonds équitable sur le climat ici à Cancun. Il est nécessaire que les ministres consacrent assez de temps et d’énergie à ces questions essentielles pour ceux qui souffrent déjà des impacts du changement climatique.
Soyons clairs. Aujourd’hui, les pauvres sont perdants sur les deux tableaux. Ce sont les premières victimes de la crise climatique mais aussi et surtout de la crise économique, et donc de l’absence de volonté sur les financements pour le climat. Et puis tout le monde sait que les financements déjà existants n’ont pas aidé les populations les plus vulnérables, mais uniquement un petit groupe de pays, laissant de surcroît de côté l’adaptation et la participation des populations locales concernées, notamment les femmes.
Il est plus qu’urgent de repartir sur de nouvelles bases, pour aider les pays en développement à renforcer leur résilience face au changement climatique, protéger leurs forêts, et adopter des modes de développement sobre en carbone. Le marché du carbone est vraiment inadapté à ces besoins, aussi bien sur la forme que sur le fond. Il faut donc de l’argent public.
Afin d’être vraiment équitable et efficace, le nouveau fonds devra marquer un véritable tournant dans la gestion des financements sur le climat à destination des plus pauvres. Il ne s’agit pas juste de lancer un nouveau processus. Il faut un engagment et des décisions politiques sur la nature du fonds.
Cela implique à minima un fonds :
- établi et conçu sous l’égide de la CCNUCC
- qui donnera aux pays en voie de développement une juste représentativité
- qui assurera que soit pris en considération à la fois l’équité entre les genres dans son devenir et que les organisations et les communautés les plus touchées aient une voix qui porte.
- qui garantira qu’au moins 50% des fonds soient dédiés à l’adaptation.
- qui donnera un accès direct à ces fonds aux pays en voie de développement
- qui s’assurera que les communautés vulnérables, particulièrement les femmes et les communautés indigènes, soient intégrées dans les processus nationaux de gestion des fonds.
Ces principes sont clairs, maintenant, c’est aux ministres de jouer.
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