C’est parti ! Entre deux piqûres de moustique, les ministres ont été briefés, et les nouveaux textes de négociations ont été soigneusement analysés par les délégués... Mais les démangeaisons et le nombre important de sujets sur la table ne doivent pas faire oublier aux Ministres qu’il ne reste plus que deux ans pour mettre en place une nouvelle architecture financière, avant l’expiration des financements précoces en 2013.
ECO voudrait faire ici une piqûre de rappel aux délégués : oubliez les moustiques, vous avez une multitudes de nouvelles sources de financements à portée de main !
Il faut maintenant créer un processus pour discuter concrètement des sources du financement de long terme, avec un vrai plan de travail et l’objectif de trouver un accord d’ici l’an prochain à la COP 17. Il est impératif d’avancer sur les sources de financements, en reconnaissant que les besoins d’adaptation et d’atténuation rend inévitable une augmentation des volumes financiers, au-delà des 100 milliards de dollars prévus à Copenhague.
Pourtant, le nouveau texte du LCA demande qu’une attention particulière soit portée aux nouvelles sources de financement, mais ne prévoit aucun processus de discussion sur ce thème. Est-ce que les pays veulent vraiment revivre une année d’hésitation et de tergiversations sur ce thème ? Pour ECO, ce sujet est un sujet politique, pas technique, et doit donc être discuté au sein du LCA, et non pas relégué au SBI ou à un groupe de travail supposé se concentrer sur l’architecture d’un nouveau fonds.
En 2010, la question des sources de financement a été laissée de côté, en attendant les résultats du groupe de travail de haut niveau sur les financements du climat (AGF). Celui-ci a rendu sa copie. Et si ECO est déçu que ce rapport laisse trop de place à la finance carbone et que les banques de développement soient considérées comme des sources au lieu de n’être que des canaux, ce rapport a quand même le mérite de poser sur la table la plupart des options. C’est un point de départ incontournable des négociations.
L’une des premières sources de financement provient directement des budgets des pays industrialisés. Cela continuera, dans les années à venir à être une des premières contributions, et la mise en place d’une grille d’évaluation de ce financement est une composante essentielle du processus.
Mais il faudra surtout, pour changer d’échelle en matière de finance, trouver de nouvelles sources, rapidement disponibles. La mise à contribution du secteur aérien et maritime répond à ce cahier des charges.
L’AGF a mis sur la table un mécanisme qui résout les problèmes d’équité. Il propose la mise en place d’un reversement aux pays en développement afin d’assurer qu’ils ne souffriront pas d’effet néfastes de la mise en oeuvre de cette proposition. Dans le secteur maritime, celui-ci serait basé sur la part des importations totales de chaque pays. Pour l’aviation, plusieurs options sont sur la table. Alors que les pays en développement recevraient le reversement, le pays industrialisés attribueraient leurs revenus à un fonds pour l’adaptation et l’atténuation administré par la CCNUCC. Cette proposition, faite par le Chili, doit ainsi compléter le texte du président du LCA sur le transport aérien et maritime. Mais il faut aller au delà, et définir un calendrier et un programme de travail précis pour préparer des décisions en Afrique du Sud sur les sources de financement. Et si les négociateurs n’avancent pas sur ce point, ECO encourage tous les moustiques de la mangrove à venir piquer les fesses des négociateurs.
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