Chèr-e-s délégué-e-s, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, ECO vous recommande de bien faire attention à l’éléphant qui campe depuis quelques jours dans le hall du Moon Palace. Son poids étant de 9 gigatonnes, mieux vaut être prudent !
Comme le rappelle le PNUE dans sont nouveau rapport « Emissions Gas Report », les engagements pris dans le cadre de l’accord de Copenhague sont très loin de permettre une limitation à 2°C de la hausse des températures. Nous sommes encore plus loin de l’objectif de 1,5°C, impératif pour minimiser les risques d’inondations dans les pays côtiers et insulaires les plus vulnérables, mais aussi la perte des coraux et la disparition permanente la banquise en été en Arctique. Et bizarrement, au lieu d’arrêter d’engraisser l’éléphant, les parties ont choisi de continuer à l’alimenter !
Toujours selon le PNUE, la somme des manques dans les engagements d’ici 2002 pourrait plus importantes que les émissions de la Chine et de la Russie combinée. Au mieux, il manque seulement l’équivalent annuel de l’ensemble des voitures, camions et bus du monde, ou encore le total des émissions de l’UE.
Le rapport identifie aussi des actions précises que les parties pourraient définir ici à Cancún pour boucher ce trou de quelques gigatonnes. Mais chacun préfère ici faire comme si l’éléphant n’empêchait pas l’accès à la plénière, voir comme s’il n’existait pas… Par exemple, en choisissant des règles rigoureuses de comptabilité du LULUCF (UTCATF), le trou serait considérablement réduit, alors qu’en ce moment les Parties tendent à s’accorder sur des principes qui ne feraient qu’empirer le problème.
Et la liste continue… L’UE maintien son attachement à une période d’engagement de 8 ans, gravant ainsi dans le marbre jusqu’en 2020 le faible niveau d’engagement actuel.
La Russie et l’Ukraine ont toujours la volonté de torpiller la prochaine période d’engagement avec de l’air chaud.
Les pays de l’Ombrelle ont même un gros problème avec l’idée de reconnaître qu’il y a un trou dans les engagements. Pourtant, tout le monde sait que rester sur les bases de Copenhague ne résoudra pas le problème.
Dans les jours à venir, ECO attend que les pays agissent en prenant en compte le rapport du PNUE. Pour cela, ils doivent laisser de côté les règles actuelles du LULUCF et boucher tous les trous qu’ils ont contribué à créer. Ensuite, ils doivent se mettre d’accord rapidement pour définir un moyen de colmater définitivement les fuites, afin d’éviter que l’éléphant ne se promène sur toute la planète, provoquant des dégâts irréversibles.
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