Samedi matin lors de la session sur la capture et le stockage du carbone (CCS), ECO a éré choqué d’apprendre que l’option de garder le CCS en dehors des Mécanismes de Développement Propres soit absente du texte transmis à la CMP en vue d’une décision.
Le CCS recèle encore de nombreux problèmes et il est loin d’être opérationnel pour des centrales d’énergie de grande taille. Et pourtant en commandant une étude préliminaire, la porte s’ouvre pour le laisser pénétrer le système des MDP. Cela pourrait-il être parce que réinjecter le CO2 dans le sol est le meilleur moyen d’améliorer le taux de récupération du pétrole
L’inclusion du CCS conduira probablement à une incitation perverse à augmenter les émissions, et sa participation aux MDPs tient du conte de fées. Par exemple, il est peut-être affirmé « qu’en injectant le CO2 dans le sol, les émissions seront réduites et qu’une technologie propre et de pointe pourra ainsi être transférées aux pays en développement». Pourtant, ce qu’il faut lire entre les lignes, c’est plutôt, “qu’en injectant le CO2, nous pouvons siphonner un peu plus le pétrole du sous-sol et cela avant que la sécurité de cette technologie du CCS soit établie ; si des problèmes adviennent ce ne seront plus les nôtres.»
Depuis longtemps, ECO pense que le CCS ne doit pas être inclu dans le MDP. Il devrait être redit que, selon les accords de Marrakech, l’ajout d’un nouveau type de projet nécessite la preuve de son innocuité pour l’environnement. Le CCS est encore en phase test et son inoffensivité n’a pas encore été pleinement établie, en particulier à long terme. De plus, le CCS a de grande chance d’être financièrement inabordable. Et une petite rallonge via la vente de crédits carbone ne suffira pas pour améliorer sa viabilité financière au niveau requis pour de tels projets.
Dans beaucoup de cas, un CCS MDP pourrait être une mascarade pour prolonger l’exploitation pétrolière. Nous agissons comme un fumeur qui ne parvient pas à briser son addiction.
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