Après de petits calculs, ECO est très étonné de constater que l’excédent des Unités de quantité attribuées (UQA) du protocole de Kyoto s’élève entre 7 à 11 Gt de CO2 sur la 1er période d’engagement. C’est plus du tiers du total des objectifs de réduction d’émissions actuellement promis par les pays de l’Annexe I pour 2020 ! Pour ECO, ces chiffrent doivent tirer la sonnette d’alarme !
Si cet excédent d’UQA est reporté sur la 2ème période d’engagement, le marché du carbone fixera des niveaux de pollution plus élevés. Cette façon de compter peut avoir l’air concluante sur le papier, mais la vérité c’est que la planète se réchauffera toujours plus, voilà pourquoi le surplus d’UQA est appelé « air chaud ». S’il est bien un secret de polichinelle, c’est que cet « air chaud »
est due à une erreur de calcul dans les prévisions d’émissions de la Russie et des pays d’Europe de l’Est tels que l’Ukraine et non grâce à la mise en œuvre des politiques efficaces de réduction d’émissions.
Une simple réécriture du paragraphe 13 de l’article 3 pourrait facilement nous sortir de ce bourbier. ECO préconise donc la création d’un facteur d’actualisation plus stricte pour que la quantité annuelle moyenne d’émissions reportée soit plafonnée. Pour le respect de la prochaine période d’engagement, seule une quantité limitée d’UQA ne devrait pouvoir être utilisées au niveau national dans les pays qui détiennent déjà des excédents. Des dispositions légales doivent aussi être mises en place pour empêcher le « blanchiment » des UQA de la 1er période d’engagement via leur revente lors de la 2e période. Si « l’air chaud » n’est pas pleinement pris en compte, la viabilité du marché international de quotas d’émissions après 2012 est clairement remise en cause !
Pour être très clair : au lieu d’utiliser des astuces comptables pour les UQA, les Parties devraient plutôt réfléchir à des approches innovantes qui réduisent réellement les rejets de GES.
On ne triche pas avec l’atmosphère !
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