Au moment où on avait le plus besoin d’un fort leadership, la mère-patrie du Protocole de Kyoto a brisé l’élan en séance plénière. Elle a rejeté fermement l’idée d’une seconde période d’engagement du Protocole de Kyoto :
« Le Japon n’inscrira pas ses objectifs sous le Protocole de Kyoto, quelles que soient les conditions. ».
Préférer un traité pour chacun est une chose, mais détruire le futur du Protocole de Kyoto en est une autre. La déclaration a irrité plusieurs Parties et a engendré une atmosphère délétère.
Cette COP était supposée être le lieu d’une confiance retrouvée entre les parties, mais l’attitude du Japon, en plus de générer de la méfiance, peut potentiellement faire échouer les négociations.
A l’heure ou le monde cherche à renforcer sa politique climatique, la position extrémiste du Japon, dans la perspective d’un effort commun pour pousser les Etats Unis et la Chine à s’engager sur des objectifs d’atténuation, risque de nous laisser sans aucun accord.
Une grande majorité des Parties ont affirmé vouloir un accord légalement contraignant. Il est temps pour eux de défendre fermement ce point de vue qui fut si difficile à acquérir durant les longues nuits de négociation de Kyoto. Le Japon doit respecter la forme de base acceptée par tous à Bali : les pays développés continuent leurs efforts d’atténuations sous le Protocole de Kyoto; un accord légalement contraignant sous la forme d’actions concertées à long-terme (LCA) inclut les Etats Unis dans un effort comparable ; et les pays en développements s’engagent dans des actions d’atténuations ajustées nationalement, soutenues financièrement et technologiquement par les pays développés.
Le Japon veut-il vraiment devenir célèbre pour avoir torpillé le Protocole de Kyoto, né dans l’une de ses magnifiques cités ?
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