Les progrès en faveur de l’atténuation seront décisifs cette semaine. Mais n’oublions pas que pour une large part de la population mondiale, l’adaptation est une question de survie et plus les grands émetteurs tarderont à réduire leurs émissions, plus il faudra s’adapter.
Les niveaux actuels d’engagements de réduction des émissions nous laissent présager une hausse des températures de 4°C d’ici la fin du siècle par rapport aux niveaux pré-industriels. Les conséquences seront terribles: augmentation du niveau de la mer, recul des glaciers, l’acidification des océans, la perte de la biodiversité, la dégradation des sols et des forêts. Nous connaissons ces impacts, mais leurs conséquences sur les populations locales ne peuvent pas être anticipées complètement.
Ces impacts toucheront les communautés les plus pauvres et les plus vulnérables, détruisant leurs habitations, portant atteinte à leurs moyens d’existence et aux ressources naturelles, tout en rendant de nombreux territoires de part le monde inhabitables.
Deux questions ont été éludées des négociations. Premièrement, cette semaine les Parties doivent s’entendre sur un mandat de travail pour mieux comprendre et prendre en compte les pertes et dommages, et décider d’un programme de travail, incluant des ateliers, afin de développer les modalités de fonctionnement du mécanisme qui sera approuvé à la COP 17.
L’autre question clé est de s’assurer que le texte fait uniquement référence aux effets du changement climatique. Nous saluons la suppression des mesures de ripostes dans le chapitre II (Adaptation) de la dernière version du texte de la Chair (CRP.2). Les mesures de riposte se rapportent aux effets de l’atténuation, par exemple la baisse des revenus issus du pétrole consécutif à la baisse de consommation de pétrole des économies bas-carbone. Ces mesures ne doivent pas détourner les fonds nécessaires pour protéger ceux qui sont en danger face au changement climatique.
Parce que ces deux questions sont bien distinctes, il n’est pas approprié d’inclure les mesures de riposte dans l’adaptation. Cela est d’autant plus vrai qu’elles figurent déjà dans le texte sur l’atténuation (Chapitre III, Section F). Les pays développés ne contribueront pas financièrement au cadre d’action pour l’adaptation si la référence à ces mesures est maintenue. Sur ce point, la négociation doit définir un moyen simple et direct de protéger toutes les populations, en particulier ceux qui sont le plus exposés aux dangers du changement climatique.
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