Une fois de plus, LULUCF est menacé et pourrait devenir la pomme empoisonnée dans le panier de Kyoto. Malgré l’importance de LULUCF pour réaliser des réductions d’émissions ambitieuses, les pays ont la possibilité de choisir seulement les activités qui leur rapportent des crédits.
Toutes les sources d’émissions et les puits de carbone significatifs devraient être comptabilisés dans le secteur de l’usage des sols. Cela signifie que la comptabilisation du « drainage » et de la « réhumidification des zones humides » devrait être obligatoire sous le protocole de Kyoto.
Saviez-vous que les tourbières (sols organiques) sont, à l’échelle de la planète, les réserves les plus importantes et les plus concentrées de carbone terrestre contenu dans les sols ? Ce sont aussi des sources d’émissions en croissance rapide. En fait, alors que les sols organiques, qui sont drainés à cause de l’agriculture et de la foresterie, ne représentent que 0,3% de la surface terrestre dans les pays développés, ils sont la cause d’un demi-million de tonnes de CO2 chaque année, soit l’équivalent des émissions de la gestion des forêts.
La comptabilisation obligatoire du drainage et de la réhumidification des tourbières fournira des incitations fortes à la conservation des tourbières intactes, ainsi qu’à la promotion de la réhumidification des zones drainées. La réhumidification de ces zones réduira aussi les risques de feux de tourbières rencontrés sur des sols drainés, qui augmentent les émissions.
Les sols organiques sont un « point chaud » des émissions. Il existe des données disponibles concernant le reporting pour les sols organiques des pays de l’Annexe I, et le GIEC va fournir des orientations supplémentaires pour comptabiliser la réhumidification. A travers cette information, les pays développés devraient veiller à la comptabilisation du drainage et de la réhumidification des tourbières, afin de renforcer l’intégrité environnementale de LULUCF et contribuer de manière équitable à la protection du climat.
ECO félicite les AOSIS et le Groupe Afrique qui ont été très clairs sur la nécessité d’accroître l’intégrité environnementale de LULUCF lors du groupe de contact KP prévu aujourd’hui. Mesdames et Messieurs les ministres, vous avez entendu cet appel : c’est le moment d’agir !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire