Durant cette COP Africaine, il est admirable de voir que l’Afrique fait des propositions en vue de rétablir l’intégrité environnementale au sein du Protocole de Kyoto. Ceci fait suite à l’appel de bon nombre de Parties lors du contact groupe de Mardi sur le KP à mettre un terme aux échappatoires et à répondre aux questions d’intégrité environnementale.
Concernant la question de l’air chaud (surplus de quotas d’émissions), le Groupe Afrique propose deux choses. Premièrement, que les pays ne puissent pas reporter, dans la 2ème période d’engagement, plus d’1% du montant de quotas d’émissions (UQA) attribué à chaque partie pour la 1ère période d’engagement. Deuxièmement, que sur cette quantité excédentaire reportée, 50% des revenus issus de la vente aillent abonder le Fond d’Adaptation. Dans les négociations LULUCF sur la comptabilisation des émissions liées à la gestion des forêts et des sols des pays développés, le groupe Afrique propose de réduire le nombre de crédits gratuits obtenus par les pays pour gérer leurs forêts. A la recherche d’un compromis, la proposition n’élimine peut être pas tous les échappatoires LULUCF mais représente néanmoins une avancée dans la bonne direction.
Bien que ces propositions ne soient pas parfaites, ECO reconnait ces efforts importants faits par le Groupe Afrique pour développer un compromis qui nous conduit vers l’intégrité environnementale durant la période d’examen et dont la modification pourrait renforcer l’ambition de mi-mandat.
Selon le dernier rapport du PNUE sur le fossé entre les émissions et l’objectif global, le report de la totalité des UQA excédentaires représente entre 8 et 11 gigatonnes. Et les règles trop faibles du représentent potentiellement une augmentation des émissions de 6 gigatonnes entre 2012 et 2020. Il est essentiel de régler ces deux questions si le protocole de Kyoto veut statuer pour le climat.
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