Cette année marque les 10 ans de la création, à la COP7 de Marrakech, du Fonds pour les Pays les Moins Avancés (LDCF) destiné à financer les besoins les plus urgents des pays les moins avancés en matière d’adaptation.
Malheureusement, on parle peu du LDCF et il n’y a pas grand chose à fêter. 10 ans, et seulement 415 millions de dollars ont été promis, sur les 2 milliards identifiés pour l’élaboration et la mise en oeuvre les PANAs (Plan d’Action Nationaux pour l’Adaptation).
Les négociateurs ne peuvent pas faire marche arrière sur ce qui a été décidé il y a 10 ans pour financer l’adaptation. Mais ils peuvent et doivent sécuriser un résultat à Durban qui conduise à des flux financiers fiables, suffisants et prévisibles pour l’adaptation des pays en développement pour les 10 ans à venir.
A part quelques exceptions, nous n’avons aucunes certitudes sur les financements climat qui prendront le relai des financements précoces en 2013. L’argent de l’adaptation, en particulier, est une priorité essentielle pour les PMA, les petits Etats insulaire et les pays les plus vulnérables. Mais il reste un orphelin des financements passés, présents et futurs.
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Suite de l’article « La décennie perdue..»
L’actuelle plongée du prix du carbone signifie également que le Fonds pour l’Adaptation, qui reçoit 2% des projets de MDP, risque de ne presque plus rien recevoir l’an prochain.
Avec des niveaux d’émissions qui dépassent le pire scénario du GIEC, il est claire que des sommes d’argent énormes seront nécessaires pour financer à la fois l’adaptation à l’augmentation de la fréquence des évènements extrêmes et diffus.
Et pourtant, seuls 18% des financements précoces des US et 30% de ceux de l’UE ont été destinés à l’adaptation en 2011. L’Australie est meilleure élève, avec plus de la moitié de ses financements climat destinés à l’adaptation cette année.
Le texte LCA amalgamé a le potentiel pour s’attaquer à ces enjeux. Il y du texte concret qui assure aux pays en développement qu’il n’y aura pas de gap après 2012, et que les financements augmenteront entre 2013 et 2020.
Un autre point important est l’équilibre entre l’atténuation et l’adaptation, en particulier dans l’option qui garantit qu’au moins 50% de tous les financements climat sont destinés à l’adaptation.
Enfin, il est nécessaire de disposer d’un programme de travail pour identifier des sources prévisibles et fiables de financement de long terme. Comme indiqué actuellement dans le texte, ceci doit déboucher sur une décision concrète de la COP18 et fournir la meilleure chance pour un accord sur les sources les plus prometteuses de financement, notamment innovantes, telles que la taxe sur les transactions financières et une taxe sur les soutes maritimes et aériennes sans incidence nette sur les pays en développement.
Les négociateurs doivent donner des garanties claires aux pays du Sud sur le fait qu’ils ne seront pas abandonnés sans argent pour d’adapter à un changement climatique qu’ils n’ont pas causé. Comme toutes les Parties ont promis d’opérationnaliser le Fonds Vert à Durban, assurons-nous qu’il ne soit pas une coquille vide.
suffisants et prévisibles pour l’adaptation des pays en développement pour les 10 ans à venir
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