Tandis qu’ECO a applaudi les hauts niveaux d’engagement du G20 et de l’APEC pour mettre fin aux subventions aux énergies fossiles, les progrès réels ont été lents. A Durban, les parties ont un certain nombre d’opportunités politiquement réalistes d’avancer concernant les subventions aux énergies fossiles. Eliminer ces dernières peut contribuer à combler le gigatonne gap et à atteindre les réductions d’émissions nécessaires pour rester sous la barre des 2°C, voire des 1,5°C. Cela peut également fournir aux parties de l’annexe II des sources de revenus innovantes qui pourraient être utilisées pour la finance climatique. Les parties peuvent et doivent avancer dans les prochains jours selon un plan d’action en trois points.
1. Renforcer le reporting. Les subventions fossiles seraient enregistrées dans la communication nationale d’un pays, dans le simple but d’améliorer la transparence. La tâche à Durban est d’arriver à accepter la révision des lignes directrices nationales en termes de communication à la fois et respectivement pour les pays développés et les pays en développement, et de reconnaître le besoin d’améliorer le suivi des subventions aux énergies fossiles comme faisant partie de ces révisions. Bien entendu, cela est sans dire qu’il y aurait également beaucoup d’autres bénéfices à réviser ces lignes directrices.
2. Combler le gigatonne gap. Les subventions aux énergies fossiles augmentent les émissions de gaz à effet de serre. Dans le cadre d’une décision concernant les paragraphes 36-38 des accords de Cancun, les parties devraient lancer un processus pour combler le gap. Mettre fin aux subventions aux énergies fossiles devrait faire partie des moyens, et être inscrit dans le texte.
3. Multiplier les sources de financements climat. L’OCDE a estimé que ses pays membre ont dépensé entre 45 et 75 milliards de dollars par an dans les dernières années en subventions aux énergies fossiles, tandis que l’AIE a identifié, dans la dernière édition 2011 de son Word Energy Outlook, 400 autres milliards de dollars de subventions à la consommation. En période crise financière, ces ressources pourraient être bien mieux utilisées à des initiatives climatiques douces et pour l’accès à l’énergie pour tous.
A Durban, les parties doivent se mettre d’accord sur un programme de travail pour des sources innovantes de financement à long-terme. Programme qui devrait étudier ’opportunité de mettre fin aux subventions aux énergies fossiles comme source possible de financement.
Ce plan en trois points constituerait une excellent avancée à Durban, et, plus important encore, pour le climat. Parties, il est grand temps d’être cohérent et de mettre fin aux subventions aux énergies fossiles !
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