mercredi 1 décembre 2010

Qui sera le plus vulnérable ?

 Au cours des sessions de la CCNUCC ces dernières années, certains pays en développement qui ne sont pas petits états insulaires en développement, des PMA ou des pays africains ont contesté les terminologies du Plan d’action de Bali en désignant ces trois groupes de pays comme étant particulièrement vulnérables. Cela a conduit à un concours inutile au sein du Groupe des 77 et la Chine.
ECO croit qu’avec de plus en plus impacts du changement climatique dans le monde, tels que les effets dévastateurs des inondations au Pakistan survenus plus tôt cette année, il est indéniable que tous les pays sont désormais vulnérables, même les pays développés.  Toutefois, dans le cadre du processus de la CCNUCC, il n’est pas utile d’avoir une concurrence pour savoir si tel pays est plus vulnérable qu’un autre. Au lieu de cela, les efforts devraient être plus explicites et plus ouverts sur la question principale qui est comment répartir dans différents pays les fonds d’adaptation actuellement très limités, vue l’urgence de leur situation. ECO exhorte les Parties à examiner les éléments possibles d’une adaptation de l’allocation des ressources qui prendrait en compte les impacts de l’augmentation de la vulnérabilité face au climat avec d’autres attributs pertinents tels que la pauvreté et le genre.
Nous pensons que cette discussion doit avoir lieu principalement au sein des pays en développement et un petit groupe devrait être chargé des travaux sur cette question. Ce groupe devrait comprendre des représentants de PMA, les petits pays insulaires ceux d’Afrique, ainsi que d’autres. Un tel organe de représentation existe déjà dans le Conseil du Fonds d’Adaptation avec ses 32 membres dont des représentants de tous les groupes de pays des Nations Unies.
Nous suggérons que les parties pourraient mandater l’AFB lui-même pour répondre à cette problématique en fournissant des options en vue de la COP17 l’année prochaine. L’AFB, qui se réunit à Cancun immédiatement après la COP16, peut à son tour solliciter des conseils d’experts et fournir un rapport à la Conférence des Parties de l’année prochaine avec ses recommandations. Par ailleurs, le LCA pourrait consacrer au cours de l’année prochaine plus de temps que cela n’a été possible jusqu’à présent à développer une réflexion sur ces questions, en tenant compte des connaissances et l’expérience de l’AFB. 
Par ailleurs, ECO encourage les pays du groupe BASIC et autres à se manifester et exprimer leur soutien à des priorités de financement pour les pays les plus vulnérables, tels que les PMA, les petits états insulaires en développement et les pays africains - le Plan d’action de Bali en somme.

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