jeudi 2 décembre 2010

Atténuation : un mot plein d’avenir pour le LCA

En attendant (avec impatience !) la publication du texte du LCA sur l’atténuation, ECO souhaite réaffirmer qu’il est réaliste d’attendre des progrès substantiels ici à Cancun même si le nouveau texte devra s’attaquer à des questions très controversées ! Un des plus grands débats actuel est évidemment l’inscription des engagements de réduction d’émission par les Parties.
L’ampleur des engagements déterminera la taille du « gouffre en gigatonne » et la place qu’ils occuperont touchera en plein cœur ces négociations. Les engagements devraient-ils êtres placés dans le protocole de Kyoto, le LCA ou les deux, ou devraient-il y avoir une décision indépendante sur ces engagements et comment s’y prendre pour les évaluer ?
Il est légitime de consacrer beaucoup de temps à ces questions structurelles, mais il faut bien garder à l’esprit la nécessité d’avancer. Aucun « Paquet climat » équilibré ne pourra être atteint sans une résolution ambitieuse concernant les objectifs de réduction des pays industrialisés inscrite dans le texte. Ces derniers doivent convenir d’un objectif de réduction globale de plus de 40% par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2020, avec des émissions atteignant leur pic en 2015. Le « gouffre en gigatonne » et les mesures pour le combler doivent encore être explicités dans le texte.
Pendant ce temps, les pays en développement doivent définir leurs mesures d’atténuation appropriées au niveau national (NAMAs), contribuant au développement durable, avec un appui technique pour les aider à les concevoir et à les mettre en œuvre.
Chaque pays doit s’engager à élaborer une stratégie de développement à faible intensité carbone et résiliente : pour les pays industrialisés, une approche zéro carbone, et pour les pays en développement, contingente avec le soutien des NAMAs. Cela doit représenter les stratégies à long terme pour décarboner l’économie d’un pays à l’horizon 2050.
Les caractères mesurables, rapportables et vérifiables (MRV) et l’analyse et la consultation internationale (ICA) doivent être élaboré en respectant les principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées, tout en assurant l’intégrité environnementale. S’accorder sur une réglementation MRV pour les pays industrialisés sous la Convention qui soit comparable au protocole de Kyoto doit être aussi important que l’ICA pour les pays en développement. Des progrès significatifs sur l’ensemble de ces questions sont facilement atteignables à Cancun. Un texte ambitieux sur l’atténuation est nécessaire dans un premier temps pour assurer les avancées sur tous les autres fronts. Assurons-nous que ce « Paquet Climat » équilibré conduise à un accord juste, ambitieux et juridiquement contraignant à Durban l’année prochaine !

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