samedi 4 décembre 2010

Aurores boréales ?

ECO croyait que quittant l’hiver boréal, gris et froid, pour le soleil mexicain, le Canada ne se dissimulerait plus sous l’Ombrelle.
Le Japon a certainement été victime d’un coup de chaud cette semaine en refusant une seconde période d’engagement sous Kyoto. Mais le Canada restait lui dans l’ombre de son Ombrelle ; jusqu’à hier, quand le Secrétariat Exécutif lui arrachait et révélait leur position au grand jour. Ainsi, il apparaît que le Canada s’est toujours opposé au renouvellement du Protocole de Kyoto. Sur les autres sujets le Canada est resté silencieux. Pourtant, la semaine dernière, des preuves sont apparues comme quoi le gouvernement canadien mène dans l’ombre une stratégie de plaidoyer pour ralentir les politiques européennes et américaines en matière d’énergie et de changement climatique. Alors même que le Canada s’appuie sur les États-Unis pour justifier sa politique. Et le mois dernier, le Sénat canadien - qui n’est pas élu - a éludé le débat et bloqué un projet de loi décisif sur le climat voté par la Chambre des Communes.
Cela ne se limite pas à une politique de blocage. Le Canada fait aussi obstruction à l’avancée de la science. Les scientifiques du gouvernement ont été bâillonnés et les financements des recherches sur le climat ont été taillés à vif. Signe révélateur, le plus grand des bateaux de recherche arctique est désormais loué à l’exploration pétrolière. Loin de diminuer, les émissions du Canada ont augmentées de 30% depuis 1990. Le Canada était le seul pays à avoir ratifié ses objectifs du Protocole de Kyoto puis ouvertement renoncé à les atteindre. Le Canada, encore, était le seul pays à revenir de Copenhague pour immédiatement réduire ses objectifs de réduction. Ainsi la mauvaise volonté du gouvernement canadien est un euphémisme.
Pourtant, les citoyens canadiens démontrent à chaque élection qu’ils soutiennent le Protocole de Kyoto et l’action en matière de changement climatique. Paradoxalement, l’environnement a souvent été pointé comme la principale préoccupation des canadiens alors même que leur Gouvernement s’asseyait dessus.  Et ECO ne peut s’empêcher de penser que le Canada serait mieux inspiré d‘envoyer sa délégation somnoler sur la plage pour profiter du soleil.

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