Beaucoup avaient vu en Obama un souffle d’air frais pour la politique climatique américaine. La science dit que les changements climatiques sont causés par l’activité humaine et que c’est urgent.
Hier, les EU ont confirmé leur démenti sur la deuxième proposition.
Les EU ont reçu un Fossile du Jour pour des déclarations sur la science du changement climatique émise par Jonathan Pershing, le Représentant Spécial des EU, à son premier point de presse ici à Durban.
Pershing est un scientifique lui-même et a été impliqué dans le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, mais il a affirmé de manière peu vraisemblable que les objectifs de réductions actuels étaient suffisants pour éviter de dépasser l’augmentation de température de 2 degrés.
Dans le détail, sont message indiquait que les Etats-Unis confortent leur position qui considère que éviter le changement climatique n’est pas assez urgent pour nécessiter davantage d’engagements au sein de la CNUCC.
Le désengagement des EU vis-à-vis des efforts climatiques mondiaux s’est d’abord manifesté par la réduction beaucoup plus faible de leurs objectifs, ainsi que par le refus d’en faire une obligation. L’objectif de 17 % avant 2020 (par rapport à 2005) est si faible que l’élan pour le réaliser peut déjà avoir été respecté même sans la prise en compte d’une politique climatique complète, en raison de la récession et de l’augmentation relative du coût de l’électricité lié au charbon.
En disant que les EU s’inquiètent seulement des engagements pris après 2020, les négociateurs de l’Administration Obama disent que leur patron n’a pas besoin de traiter cette question dans la mesure où il ne sera pas en fonction après 2016 (à supposer qu’il soit élu pour 4 nouvelles années).
Or, dans sa campagne de 2008, le Président Obama a promis d’être un leader sur la question des perturbations climatiques mondiales.
Mais les attentes sont maintenant tombées si bas que tout ce que nous pouvons demander est que les EU acceptent quelques concessions très raisonnables aux négociations - par exemple, sur un mandat d’engagements lié à un accord légalement contraignant d’ici 2015. Cela donnerait au monde quatre années supplémentaires, en plus du Plan d’Action de Bali, accepté par l’administration Bush, qui en a donné deux. Le climat ne peut pas attendre.
Le monde ne peut certainement pas être encore tiré vers le bas par une autre administration américaine dans le déni.
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