jeudi 1 décembre 2011

Ouverture du Texte de Pandore

Hier le Comité Transitoire a présenté ses recommandations à la COP sur l’architecture du Fonds Vert pour le Climat. Personne n’a dit  que ce texte esquissant l’instrument financier était parfait.  Mais dans un esprit de compromis, la majorité des parties (y compris l’UE, AOSIS et le groupe PMA) ont soutenu la création du Fonds Vert. Sans surprise, les Etats-Unis refusent d’adopter le texte qui n’intègre pas ses préoccupations. Préoccupations qui ont déjà bloqué l’adoption du texte lors de la dernière réunion du Comité Transitoire. De nombreux autres pays se sont engouffré dans la brèche pour demander eux aussi la prise en compte de leurs critiques vis-à-vis de l’instrument : personnalité juridique, autorités nationales désignées, relations entre le Fonds Vert et la COP, et le rôle du secteur privé. Mais la majorité juge qu’il est dangereux de rouvrir la négociation, et malgré les imperfections du texte.
Les préoccupations soulevées par les pays sont très importantes, et il faudra effectivement y répondre. Mais renégocier le texte maintenant reviendrait à détricoter le délicat compromis obtenu à la force du poignet dans le Comité Transitoire. De nombreux parties l’ont rappelé, pour créer le Fonds, il faut une décision « chapeau » adoptant l’instrument juridique et financier, et actant les dispositions de transition. Selon ces parties, la décision chapeau pourrait permettre de résoudre certaines préoccupations majeures, et les autres seraient renvoyées au futur Conseil d’Administration du Fonds vert. Mais Singapour a alerté la COP sur le risque de cette proposition : la décision chapeau amendée pourrait endommager sérieusement les compromis issus du travail du Comité Transitoire.
Tout le monde s’accorde sur l’importance de mettre en œuvre le Fonds Vert ici à Durban. ECO soutient un processus ouvert, inclusif et transparent qui doit permettre de résoudre des préoccupations majeures. ECO rappelle que nous sommes réunis pour créer un Fonds qui répondra vraiment aux besoins des communautés pauvres et vulnérables aux changements climatiques. Enfin, ECO espère que les pays n’oublieront pas pour autant d’identifier les financements qui devront abonder le Fonds  dès maintenant et pour longtemps.

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