D’une conférence excessivement climatisée à une autre. Il y a 3 mois seulement, ECO réfléchissait aux attentes et résultats de la COP18, sous le soleil tropical de Bangkok, et nous revoilà, à l’entrée du désert cette fois. C’est très étonnant de voir combien les choses peuvent changer en trois mois… un nouveau gouvernement chinois, un nouveau mandat pour Obama, des élections en Ukraine, Georgie, Lituanie et Venezuela mais aussi, de plus en plus d’évènements météorologiques extrêmes et de pertes et dommages associés.
Mais de si gros changements vécus par la communauté internationale vont-ils changer la donne à Doha? Si les attentes sont fortes, tout le monde sait que ce n’est pas à Doha que se jouera la coupe du monde du climat. Les négociations à Durban ont donné aux négociateurs de nouvelles instructions politiques. Doha doit maintenant valider les termes de référence de l’accord en 2015. ECO souhaite rappeler aux délégués que cela ne signifie pas qu’ils peuvent donc se reposer jusqu’en 2015, bien au contraire ! L’enjeu – la survie de nos populations - est trop grand. La saga du Protocole de Kyoto continue, le LCA doit terminer son travail avec succès, le programme de travail pour la plateforme de Durban doit être établi, et les organes subsidiaires doivent progresser. Doha ne doit pas renégocier Durban, nous devons aller de l’avant. Bismarck a dit un jour “la politique, c’est l’art du possible” et ECO est convaincu qu’un accord est possible à Doha. Mais à condition que la diplomatie soit au coeur de cet accord. ECO attend avec impatience de savoir comment la présidence de la COP18 compte rallier les parties à Doha pour adopter un paquet de décisions dans les deux prochaines semaines.
ECO est très heureux que l’Australie redynamise la négociation en annonçant son intention de s’engager dans la deuxième période sous le Protocole de Kyoto (à part son objectif trop faible et les conditions qu’elle impose avant de signer). Si seulement les autres retardataires faisaient de même! En refusant de s’engager dans une 2ème période sous le Protocole de Kyoto, la Nouvelle Zélande fait preuve de stupidité scandaleuse. Comment des pays comme la Nouvelle Zélande peuvent-ils exiger un accord juridiquement contraignant en 2015 s’ils ne sont pas prêts à s’y impliquer ?!
Et ECO attend toujours que l’Union Européenne vienne à Doha avec une offre solide qui reflète la réalité. Car oui, l’UE a déjà atteint son objectif de -20% prévu pour 2020, avec 9 ans d’avance. Et avec un peu de chance, la délégation polonaise - qui brigue la COP19 - aura envie de renforcer l’ambition européenne pour justifier sa candidature. ECO est prêt à accueillir un tel engagement et n’a pas oublié de prendre ses t-shirts ‘j’♥ le KP’ dont les délégués sont si friands chaque année.
A Doha, obtenir une clôture réussie pour le LCA passera par un amendement au protocole de Kyoto pour sécuriser l’intégrité environnementale et éliminer les échappatoires. Mais ECO ne peut pas ignorer la fuite anticipée du Protocole du Canada, du Japon et la Russie (peut-être ou peut-être pas?) – ils doivent être publiquement fustigés pour avoir négligé leurs obligations et leurs intérêts nationaux.
Pour beaucoup, l’enjeu politique de la COP18 sera de terminer le travail du LCA avec succès. Au delà de l’adoption des amendements pour le Protocole de Kyoto, il reste beaucoup de travail à accomplir en matière de financement et de suivi, communication et vérification (MRV) des efforts des pays développés. Pour encourager l’action climatique et faciliter la clôture du LCA, il est impératif que les pays développés rassurent les pays en développement sur les progrès accomplis pour mobiliser les financements climat de long-terme et sur la montée en puissance des financements disponibles après 2012. ECO pense que la proposition du G77 sur le MRV sous l’article 1bi du Plan d’Action de Bali (LCA) permet de répondre à cet enjeu. C’est en renforçant la transparence la redevabilité des pays développés en matière de réduction d’émissions que le G77+la Chine et les signataires du protocole de Kyoto (en d’autres mots, la majorité des pays autour du monde) seront rassurés sur la volonté des pays Annexe I mais non contraints par le Protocole de Kyoto de faire des efforts de réduction comparables.
Et enfin, la plateforme de Durban (ADP). ECO souhaite rappeler aux parties que sans équité et ambition, il n’y aura pas d’accord en 2015. Et qu’il faut donc que la négociation se structure aussi autour des préoccupations des pays en développement. Sur l’ambition de court terme, ECO attend avec impatience les propositions des pays pour renforcer leur action immédiate pour lutter contre le changement climatique.
Les changements majeurs en matière de politique et d’économie impliquent beaucoup de changements aussi pour les négociations au sein de la CCNUCC. Si la volonté politique n’est toujours pas au rendez-vous parmi les pollueurs majeurs, le vent tourne (métaphoriquement et météorologiquement !). Décrocher un accord en 2015 va exiger des changements fondamentaux dans l’économie politique et réelle de nombreux pays. Doha doit s’appuyer sur les avancées de Durban et poser les jalons d’un accord à la hauteur de l’urgence.
Le fossé entre les intentions et l’action crédible se creuse. Cette COP donne une opportunité aux économies les plus avancées de soumettre leur plan d’action pour aider à combler ce fossé. Les pays du Golfe notamment peuvent contredire les sceptiques qui disent que les négociations climat ne sont qu’un terrain de jeu pour les pays de l’OPEC. Nous avons besoin d’une passerelle qui permet de transiter de l’ère du charbon, du pétrole et du gaz vers un système qui protégé le climat et facilite l’accès aux énergies renouvelables pour tous.
Mais de si gros changements vécus par la communauté internationale vont-ils changer la donne à Doha? Si les attentes sont fortes, tout le monde sait que ce n’est pas à Doha que se jouera la coupe du monde du climat. Les négociations à Durban ont donné aux négociateurs de nouvelles instructions politiques. Doha doit maintenant valider les termes de référence de l’accord en 2015. ECO souhaite rappeler aux délégués que cela ne signifie pas qu’ils peuvent donc se reposer jusqu’en 2015, bien au contraire ! L’enjeu – la survie de nos populations - est trop grand. La saga du Protocole de Kyoto continue, le LCA doit terminer son travail avec succès, le programme de travail pour la plateforme de Durban doit être établi, et les organes subsidiaires doivent progresser. Doha ne doit pas renégocier Durban, nous devons aller de l’avant. Bismarck a dit un jour “la politique, c’est l’art du possible” et ECO est convaincu qu’un accord est possible à Doha. Mais à condition que la diplomatie soit au coeur de cet accord. ECO attend avec impatience de savoir comment la présidence de la COP18 compte rallier les parties à Doha pour adopter un paquet de décisions dans les deux prochaines semaines.
ECO est très heureux que l’Australie redynamise la négociation en annonçant son intention de s’engager dans la deuxième période sous le Protocole de Kyoto (à part son objectif trop faible et les conditions qu’elle impose avant de signer). Si seulement les autres retardataires faisaient de même! En refusant de s’engager dans une 2ème période sous le Protocole de Kyoto, la Nouvelle Zélande fait preuve de stupidité scandaleuse. Comment des pays comme la Nouvelle Zélande peuvent-ils exiger un accord juridiquement contraignant en 2015 s’ils ne sont pas prêts à s’y impliquer ?!
Et ECO attend toujours que l’Union Européenne vienne à Doha avec une offre solide qui reflète la réalité. Car oui, l’UE a déjà atteint son objectif de -20% prévu pour 2020, avec 9 ans d’avance. Et avec un peu de chance, la délégation polonaise - qui brigue la COP19 - aura envie de renforcer l’ambition européenne pour justifier sa candidature. ECO est prêt à accueillir un tel engagement et n’a pas oublié de prendre ses t-shirts ‘j’♥ le KP’ dont les délégués sont si friands chaque année.
A Doha, obtenir une clôture réussie pour le LCA passera par un amendement au protocole de Kyoto pour sécuriser l’intégrité environnementale et éliminer les échappatoires. Mais ECO ne peut pas ignorer la fuite anticipée du Protocole du Canada, du Japon et la Russie (peut-être ou peut-être pas?) – ils doivent être publiquement fustigés pour avoir négligé leurs obligations et leurs intérêts nationaux.
Pour beaucoup, l’enjeu politique de la COP18 sera de terminer le travail du LCA avec succès. Au delà de l’adoption des amendements pour le Protocole de Kyoto, il reste beaucoup de travail à accomplir en matière de financement et de suivi, communication et vérification (MRV) des efforts des pays développés. Pour encourager l’action climatique et faciliter la clôture du LCA, il est impératif que les pays développés rassurent les pays en développement sur les progrès accomplis pour mobiliser les financements climat de long-terme et sur la montée en puissance des financements disponibles après 2012. ECO pense que la proposition du G77 sur le MRV sous l’article 1bi du Plan d’Action de Bali (LCA) permet de répondre à cet enjeu. C’est en renforçant la transparence la redevabilité des pays développés en matière de réduction d’émissions que le G77+la Chine et les signataires du protocole de Kyoto (en d’autres mots, la majorité des pays autour du monde) seront rassurés sur la volonté des pays Annexe I mais non contraints par le Protocole de Kyoto de faire des efforts de réduction comparables.
Et enfin, la plateforme de Durban (ADP). ECO souhaite rappeler aux parties que sans équité et ambition, il n’y aura pas d’accord en 2015. Et qu’il faut donc que la négociation se structure aussi autour des préoccupations des pays en développement. Sur l’ambition de court terme, ECO attend avec impatience les propositions des pays pour renforcer leur action immédiate pour lutter contre le changement climatique.
Les changements majeurs en matière de politique et d’économie impliquent beaucoup de changements aussi pour les négociations au sein de la CCNUCC. Si la volonté politique n’est toujours pas au rendez-vous parmi les pollueurs majeurs, le vent tourne (métaphoriquement et météorologiquement !). Décrocher un accord en 2015 va exiger des changements fondamentaux dans l’économie politique et réelle de nombreux pays. Doha doit s’appuyer sur les avancées de Durban et poser les jalons d’un accord à la hauteur de l’urgence.
Le fossé entre les intentions et l’action crédible se creuse. Cette COP donne une opportunité aux économies les plus avancées de soumettre leur plan d’action pour aider à combler ce fossé. Les pays du Golfe notamment peuvent contredire les sceptiques qui disent que les négociations climat ne sont qu’un terrain de jeu pour les pays de l’OPEC. Nous avons besoin d’une passerelle qui permet de transiter de l’ère du charbon, du pétrole et du gaz vers un système qui protégé le climat et facilite l’accès aux énergies renouvelables pour tous.
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