mardi 30 novembre 2010

Climat : Le droit de savoir

Alors que le SBSTA (Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique) débute, ECO entend rappeler aux délégués un point crucial du sommet : l’appel à une revue scientifique approfondie sur les impacts conséquents  à l’augmentation -à long-terme- de la température de plus de 1.5°C au-dessus du niveau préindustriel.
De quoi s’agit-il ? Il s’agit de clarifier ce qui est réellement en jeu ici. Il s’agit de porter les derniers résultats scientifiques jusqu’aux négociateurs et clairement exposer les enjeux du choix que les gouvernements doivent faire. Se fixer des objectifs des objectifs suffisant pour éviter un cataclysme climatique ou accepter les conséquences dévastatrices de l’inaction. Ce problème était déjà discuté en juin, à Bonn. Là, les petits états-insulaires (AOSIS) - alarmés par un récent rapport suggérant qu’ils pourraient être en grave danger malgré un objectif de stabilisation de la température à 2°C- ont proposé que le Secrétariat produise un résumé des dernières études scientifiques. Durant les négociations de Bonn, il était clair que ce travail était du ressort du Secrétariat et qu’il ne ferait pas doublon  avec le travail de l’IPCC. Sur ces bases communes, la grande majorité des gouvernements a soutenu la proposition des petits états insulaires. Cependant, quelques gouvernements résistaient encore. L’un d’eux allant même jusqu’à suggérer que les pays vulnérables voulant en savoir plus sur leur avenir face aux changements climatiques n’avaient qu’à utiliser Google.
Cancún ne doit pas être la COP ou des gouvernements « autruches » se voileraient la face en décidant d’ignorer les derniers résultats scientifiques exposant les conséquences de leur attitude présente.          

De plus, les gouvernements ne doivent pas oublier que pendant que certains luttent déjà pour leur survie, tous les pays sont confrontés à des risques climatiques sévères. AOSIS et les autres pays vulnérables sont en première ligne mais le reste du monde est juste derrière. La clarification des dernières réalités climatiques prouvées scientifiquement ne doit pas être seulement le combat d’AOSIS.
Chers gouvernements, ne jouez pas avec le feu : ne bloquez pas une revue scientifique clarifiant les dangers qui nous attendent tous si nous dépassons les 1.5°C d’augmentation globale de la température. Tôt ou tard, tous les pays seront vulnérables et nous avons tous le droit de savoir.

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